Salam Raad Hatem Ayad
2019-11-17
Female
Father
2023-11-17
kg1
Well
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Salam, la petite entre la douleur et la résistance
Dans le quartier de Zeitoun, à l'est de la ville de Gaza, où les rires des enfants se mêlent aux moments de souffrance, vit la petite Salam Raed Iyad, qui est devenue un symbole de résistance malgré les blessures qui alourdissent son petit cœur. Salam, qui n’a pas encore huit ans, a perdu son père, le jeune Raed Iyad, lors d’un moment tragique quand les forces d’occupation israéliennes ont tiré leur haine, emportant avec elles son appui et le cœur battant de sa famille.
Raed, que tout le monde connaissait pour son sourire permanent malgré tout ce qu’il avait traversé, avait grandi orphelin dans la maison de sa grand-mère, la dame âgée Salam Iyad, une femme qui avait pris sur elle la responsabilité d'élever ses petits-enfants et ses enfants après la perte de son mari en 2009 durant la guerre à Gaza. La dame Salam était un modèle de la femme palestinienne résiliente, une femme qui donnait sans compter, consacrant sa vie à s’occuper des orphelins et à les élever avec des valeurs de patience et de dignité.
Ce jour funeste, les forces d’occupation ont envahi le quartier de Zeitoun, accompagnées des flammes qui ont réduit en cendres la maison de la grand-mère, témoin des luttes de la famille Iyad. Raed perdit la vie lors des bombardements, laissant derrière lui ses deux petites filles, Salam et sa sœur cadette, pour commencer un nouveau chapitre de douleur sous la garde de la grand-mère, qui avait déjà consacré sa vie à l'éducation des orphelins.
La grand-mère Salam : Maman des orphelins
La dame Salam n’est pas seulement la grand-mère de Salam et de sa sœur, elle est une mère pour tous les orphelins qui sont passés par sa maison. Depuis qu’elle a perdu son mari pendant la guerre, elle s'est considérée responsable de donner à ses enfants et petits-enfants l'amour et l’affection qu'ils avaient perdus. Aujourd’hui, elle serre ses deux petites filles dans ses bras, malgré le poids des responsabilités et la dureté de la vie. Elle répète souvent :
"Tant que mon cœur bat, je serai leur soutien, car cette terre est la nôtre, et ces enfants sont les nôtres. Je ne les laisserai jamais seuls, peu importe ce que fait l'occupation."
Salam, la fillette : Innocence qui refuse de se briser
Salam, bien qu’encore jeune, porte dans ses yeux une force qui dépasse son âge. À l’école, elle écrit le nom de son père sur ses petits cahiers, comme pour dire : "Mon père est parti en corps, mais il vit dans mon cœur." Elle rêve de devenir médecin, pour soigner les blessures des enfants qui, comme elle, ont perdu leurs proches.
Malgré toutes les épreuves, Salam demeure un symbole d'une enfance palestinienne qui résiste à la mort par l'amour de la vie. Elle plante de l’espoir dans les champs du désespoir, et montre à tous que les nations restent fortes grâce à leurs enfants, peu importe la profondeur des blessures.
Un message humanitaire
L’histoire de Salam et de sa famille n’est pas seulement celle d’une famille palestinienne qui souffre sous la brutalité de l’occupation, mais elle reflète la souffrance de tout un peuple. C’est un message pour le monde que, malgré la mort et la destruction, Gaza continue de vibrer de vie, et que la dame Salam, comme toutes les mères et grand-mères palestiniennes, est un mur de résistance qui se dresse contre l’occupation, portant avec elle un héritage de persévérance et de foi en la justice.
Aujourd’hui, Salam incarne l’enfance palestinienne privée de ses droits les plus fondamentaux, mais qui s'accroche encore à la vie, avec un espoir qui brise les frontières de la réalité douloureuse. Nous appelons tous ceux qui peuvent contribuer à tendre la main à cette petite fille, sa sœur et sa grand-mère, que ce soit par un soutien matériel direct ou en fournissant leurs besoins essentiels.